Chaque année, le Concours Club Inverse récompense la plus importante délégation issue d’un même club. Après le Triathlon Tenacity Team (Belgique) l’an dernier, c’est au tour des Sardines Triathlon de Marseille de remporter la victoire avec 87 participants engagés sur les formats M et L du Triathlon de l’Alpe d’Huez. Chaque représentant des Sardines recevra un sweat-shirt Inverse personnalisé et une réplique géante du maillot du club sera accrochée dans l’un des 21 virages légendaires. Jean-Marc Delmas, l’un des pionniers des Sardines, raconte l’aventure d’une association résolument familiale. 

On vous livre les réponses de notre chef de file et figure emblématique qui aura sû, à travers les années, susciter l'unanimité dans nos rangs et rassembler des athlètes de tous niveaux et de tous âges.

Comment l'équipe des Sardines Triathlon est-elle née ?

« A l’époque, nous étions un petit groupe d’amis licenciés au Triathlon SCO Sainte Marguerite. L’un d’entre nous a décidé de partir du club, mais des parents d’enfants licenciés l’ont poussé à créer sa propre association. Nous avons donc constitué un pôle de 5 personnes pour porter la nouvelle structure et nous avons lancé un nouveau club de triathlon en 2000. Il comptait, au tout début, une dizaine d’enfants et 5 adultes adhérents. Au cours d’une réunion, nous avons discuté du nom que nous pourrions donner au club et l’un d’entre nous a évoqué la légende de la sardine qui aurait bouché le port de Marseille. Ça nous a fait rire… et on a choisi de s’appeler les Sardines. Aujourd’hui, nous sommes plus de 240 adhérents, ce qui est notre record absolu de licenciés depuis la création du club. » 

Comment expliquez-vous le succès des Sardines ?

« Je pense que notre succès s’explique surtout par le bouche-à-oreille. Nous ne sommes pas seulement le plus gros club de triathlon de Marseille, ce qui nous procure évidemment de la visibilité, mais nous sommes aussi et surtout un club familial, où il règne une très bonne ambiance, sans clans distincts entre les débutants et les experts, entre les jeunes et les seniors. J’aime dire qu’aux Sardines, on est bien plus qu’un club : on est une famille. D’ailleurs, lorsqu’il y a des anniversaires, des mariages, des fêtes, on se retrouve souvent entre Sardines. On mange souvent ensemble après l’entraînement, on va boire un verre ensemble. Il y a un fort esprit de solidarité entre nous. Lorsqu’on a besoin d’aide ou de réconfort, on sait qu’on peut compter sur les Sardines. » 

Qui sont les adhérents du club ?

« Il y a vraiment de tout ! Certains sont de véritables débutants qui savent tout juste monter sur un vélo de route, d’autres sont très forts, montent sur les podiums, participent aux championnats de France et d’Europe. Nos adhérents sont âgés de 5 à 71 ans. Ce qui prédomine, c’est le fait d’être ensemble à l’entraînement et sur les compétitions. Nous nous entraînons tous en même temps, sur les mêmes créneaux horaires. L’entraîneur adapte le programme selon le niveau de chacun, évidemment, mais nous sommes ensemble. » 

Pourquoi le Triathlon de l’Alpe d’Huez a-t-il été choisi cette année par le club ?

« Chaque année, on choisit de participer à certaines courses. En général, j’essaie de réunir la plus grosse délégation possible pour gagner les challenges clubs… que nous remportons souvent ! Cette saison, lors d’une sortie à vélo, deux adhérentes ont évoqué le Triathlon de l’Alpe d’Huez en disant que c’était la course de leurs rêves. Le projet est né de cette simple conversation. J’ai contacté Laurence Neveu et voilà, les Sardines étaient dans l’aventure ! Nous avons motivé nos adhérents et nous sommes aujourd’hui 87 à avoir réservé notre dossard. S’ajouteront les enfants qui ne sont pas encore inscrits. Le choix de l’Alpe d’Huez était assez évident car nous savions que l’événement est très bien organisé et propose plusieurs formats, ce qui permet à chacun de trouver une formule adaptée. De plus, c’est une épreuve très dure qui représente un vrai challenge. Et puis l’Alpe d’Huez n’est pas très loin de Marseille, ce qui nous permet de programmer des stages d’entraînement en amont de la course. » 

 

Comment préparez-vous le Triathlon de l’Alpe d’Huez alors que vous êtes en bord de mer ?

« Il est certain que préparer un triathlon de montagne à Marseille n’a rien d’évident. Le plus grand col de la région fait à peine 10 km… Même si on peut l’enchaîner trois fois dans une sortie, ce n’est pas suffisant ! Nous avons donc prévu des regroupements en mai à Bourg d’Oisans afin de rouler sur de grands cols alpins. Le Triathlon de l’Alpe d’Huez fait peur à pas mal d’adhérents, donc nous devons préparer l’épreuve soigneusement. Beaucoup de femmes participeront au format L et, pour beaucoup d’entre elles, ce sera leur premier triathlon longue distance. On les accompagne donc de notre mieux dans ce beau défi. Nous irons aussi courir à l’Alpe d’Huez pour nous habituer à l’effort en altitude. Nous sommes passionnés et déterminés ! Quand on s’engage sur ce genre d’épreuve, il faut se donner les moyens de réussir. »

Au cours de l’événement, avez-vous prévu des moments collectifs où s’exprimera cet esprit familial et solidaire qui caractérise les Sardines ?

« Oui, bien sûr ! Nous porterons tous un maillot aux couleurs du club, du Triathlon de l’Alpe d’Huez et de l’association Le Point Rose que nous soutenons depuis plusieurs années. Nous nous retrouverons lors du retrait des dossards, mais aussi pour des photos sur la ligne de départ. Nous nous encouragerons mutuellement. La plupart d’entre nous vient pour les 4 jours de l’événement. Nous ne voulons que des finishers pour que tout le monde soit content. Le triathlon est un sport individuel mais, chez les Sardines, quand on part ensemble sur une compétition, le triathlon devient un sport collectif. Si quelqu’un ne termine pas sa course, ça gâche la fête de tous les autres. Je mets gentiment la pression à tout le monde… et ça pousse chaque Sardine à se dépasser et, finalement, à franchir la ligne d’arrivée avec le sourire. »